« Les paris sportifs demandent bien plus de compétences que le poker. Je suis la preuve vivante que les paris sportifs sont un jeu d’adresse. J’ai gagné 37 années de suite. Si ce n’est pas du talent, je ne sais pas ce que c’est. » Les bookmakers le connaissent et le craignent. Cet homme, c’est Billy Walters, une figure incontournable du betting. Qui est-il réellement ?
L’histoire de Billy Walters
Billy Walters est l’homme le plus riche et sans doute le plus célèbre de l’histoire des paris sportifs. Voici son histoire.
Un parieur précoce
Né en 1946, Billy Walters a grandi à Munfordville, dans le Kentucky aux Etats-Unis. S’il n’a pas eu une enfance banale – une mère alcoolique qui l’a abandonné, un père décédé alors qu’il n’avait même pas deux, une prise en charge par sa grand-mère – cet Américain a toujours eu dans le jeu dans le sang. En effet, son père et son oncle étaient des anciens joueurs professionnels de poker.
Billy Walters commence à jouer pour la première fois de l’argent sur des parties de billard dès l’âge de six ans. En 1955 alors âgé de 9 ans, il place son premier pari (125 $) grâce à l’argent qu’il avait économisé. Billy Walters avait alors parié sur la victoire des New York Yankees contre les Brooklyn Dodgers. Pari perdant puisque Brooklyn l’emportera. Qu’importe, le jeune homme se découvre une véritable passion. Un amour même, qui dure depuis plus de cinquante ans.
Computer Group : le tournant de sa carrière
Jusqu’aux années 80, on est encore loin de s’imaginer le succès qui est le sien aujourd’hui. Billy Walters joue beaucoup. Mais perd aussi énormément. Il n’hésite d’ailleurs à parier, et cela à de multiples reprises – sa maison. Un train de vie qui met à rude épreuve ses relations. Il divorcera notamment à deux reprises et perdra toutes ses économies provenant de son boulot chez un concessionnaire de voitures d’occasion. Pour remonter la pente, il ouvrira un bookmaker, illégal. Celui-ci sera néanmoins saisi par les forces de l’ordre quelques mois plus tard.
Tout change en 1983. Billy Walters se rend à Las Vegas, capitale mondiale du jeu. Il souhaite tenter sa chance une dernière fois. Là-bas, il gagne à plusieurs reprises beaucoup d’argent et attire l’attention d’Ivan Mindlin, l’un des fondateurs de Computer Group. A cette époque, ce groupe de parieurs commence à se faire un nom. Il gagne des milliers de dollars par jour. Comment ?
Grâce à un algorithme leur permettant de calculer les probabilités sur l’issue finale des événements sur lesquelles ils parient, ils arrivent à détecter des values bet de manière régulière. Grandement utilisée à cette époque par cette équipe de parieurs pro, cette technique est aujourd’hui considérée comme la seule manière de réussir aux paris sportifs sur le long terme.
Cet aspect là, la troupe de Computer Group l’a très vite compris. Sauf qu’à force de gagner, les bookmakers commencent à refuser leurs paris. Il leur faut un nouveau visage. Ce sera celui de Billy Walters. Le natif du Kentucky prendra donc les paris du groupe. Il touchera un pourcentage sur les bénéfices réalisés. Mieux encore, il n’hésitera pas à côté à parier pour lui-même. Le deal durera deux ans, jusqu’à ce que le FBI y mette fin. A tort.
L’empire de Billy Walters
Cet épisode ne stoppera pas son ascension. Bien décidé à poursuivre sur cette lancée et dorénavant doté d’un bon capital, il crée son propre réseau de paris qui lui permettrait de gagner des millions de dollars chaque année. Billy Walters attire désormais l’attention des bookmakers. Sa notoriété est telle que ses méthodes de paris sont désormais très surveillées.
Mais ce n’est pas tout. Il se voit refuser l’entrée dans les centres de paris sportifs. Pour continuer à jouer, Billy Walters a commencé à parier par l’intermédiaire de ses employés ou associés. Ces derniers attendaient de recevoir ses appels pour savoir où, quand et combien parier. Personne ne sait vraiment si c’est réellement vrai, mais certaines rumeurs disent que des personnalités comme le boxeur Floyd Mayweather ou les acteurs Ashton Kutcher et Bruce Willis auraient déjà misé pour lui.
Les plus gros paris de Billy Walter
Tel un requin, Billy Walters est redouté par tous les plus grands bookmakers sur le marché mondial. Il a tout au long de sa carrière, principalement parié sur le basket et le football américain. Preuve de sa réussite démentielle, l’Américain n’aurait connu qu’une année de pertes. Pour le reste, ce sont des décennies de bénéfices. Il aurait remporté plus de 100 millions de dollars. En 2011 Billy Walters affirmait qu’il pouvait gagner entre 50 et 60 millions de dollars sur une bonne année.
Son plus gros gain reste celui au Super Bowl XLIV en 2010. Après avoir parié sur les New Orleans Saints, Billy Walters a remporté 3,5 millions de dollars. Quelques années plus tôt, en 2007, il avait gagné près de 2,2 millions de dollars. C’était à l’occasion d’un match universitaire de football américain. Billy Walters avait misé sur une victoire de l’Université de Californie du Sud contre celle de l’Université du Michigan. Un gain qui n’est pas anodin puisque Billy Walters s’est toujours fortement intéressé aux ligues étudiantes. Celles-ci n’étant pas aussi bien étudiées par les bookmakers que les ligues majeures telles que la NBA et la NFL.
Les plus grandes pertes de Billy Walter
Pour Billy Walter, 2013 aura été la première année où il a enregistré des pertes. Une régularité exceptionnelle quand on sait à quel point il est difficile de rester en bénéfice sur le long terme. Mais pour réussir, il faut savoir également perdre.
Et Billy Walters était prêt à faire des sacrifices pour mieux réussir derrière. En effet, sa bankroll est tellement conséquente qu’il se permet le luxe, lorsqu’une cote ne lui plaît pas, de miser sur l’équipe adverse pour faire monter la cote de son équipe sur lequel il souhaite parier. Une fois qu’il estime qu’elle est assez élevée, il augmente sa mise sur l’équipe qu’il voit initialement gagner pour couvrir ses pertes. Un choix risqué, mais qui s’avère finalement extrêmement efficace.
Par ailleurs, s’il gagne régulièrement aux paris sportifs “légaux”, il arrive que cet amateur de jeu de casino perde de temps en temps. Comme ce million de dollars qu’il a gagné sur une partie de golf pour ensuite tout reperdre le soir même sur une table de blackjack.
Conclusion
De ses débuts à aujourd’hui, Billy Walters restera, quoi qu’on en dise, un pionnier. Un homme craint par tous les bookmakers du marché. Un des premiers parieurs en paris sportifs à utiliser des données informatiques pour identifier précisément et mieux que les bookmakers eux-mêmes les probabilités de réalisation des différents événements sportifs. Sa fortune s’élèverait actuellement à plus de 15 millions de dollars.
Des gains colossaux, qu’il a su placer fructifier en investissant notamment dans des concessionnaires automobiles, des terrains de golfs ou en plaçant son argent dans quelques actions. Billy Walters réalise aussi régulièrement des dons pour des associations. Un homme au grand cœur qui a néanmoins eu des gros soucis avec la justice.
En somme, le parcours de Billy Walter définit à lui seul les qualités d’un très bon parieur. Il ne faut jamais rien lâcher et savoir saisir les bonnes opportunités qui s’offrent à vous. Que l’on peut perdre pendant plusieurs mois, mais qu’il ne faut en aucun cas s’affoler. Et surtout, que l’analyse et la connaissance du marché sont les principales clés de la réussite dans les paris sportifs. A une époque où internet n’existait pas encore, Billy Walters rassemblait statisticiens, mathématiciens et consultants pour en tirer toutes les données précieuses et nécessaires à son prochain pari. Billy Walters, un parieur de légende.
2 commentaires
Ah ouais, quand même ! le gars, ça fait quarante qu’il gagne, qu’il fait jouer un tas de monde pour lui, qu’il peut faire 50 millions une bonne année, qu’il réinvestit ses gains… et… sa fortune est estimée à 15 millions de dollars ?!? Ok, c’est une grosse somme, mais pas rapport à celles qui sont évoquées dans le reste de l’article, c’est queuedalle !
En fait le mec… il a avant tout besoin d’un conseiller financier !
Oui clairement ! Ou alors il adorait spew en soirée 😉