Bonjour à tous ! Nouvelle vidéo aujourd’hui. Comme vous avez pu le voir dans le titre, on va parler de l’addiction aux paris sportifs. Je partage mon quotidien depuis plusieurs vidéos et c’est un thème qui me tenait à cœur aussi, c’est de faire de la prévention et parler de l’addiction.
Je pensais le faire un peu plus tard dans l’année. Sauf que je vais finalement me mettre à la page au niveau de l’actualité puisque c’était au mois de juillet. Au mois de juillet, les journalistes se rendent compte qu’il y a des pratiques qui ne sont pas très réglos au niveau des paris sportifs. La pub a été critiquée du fait qu’elle ciblait les jeunes des banlieues, des quartiers.
Engouement et débat autour des paris sportifs
Ça fait 11 ans que les paris sportifs existent en France. C’est en 2010, je crois, que ça a été régulé. On est en 2021, depuis onze ans alors. Il y a deux pratiques qui sont dénoncées par les médias. La publicité qui cible les jeunes. Puis les gens à jouer, à miser, à s’endetter, à perdre, etc. On réinvite les gens à perdre en leur donnant, en leur proposant des promotions, genre « déposez 50 euros, il y aura 10 euros de free bet, faites un pari en live et vous aurez le free bet qui sera offert », « déposez 100 euros, il y aura 50 euros », etc.
Ils font plein de pubs pour inciter les joueurs à parier, les joueurs perdants évidemment. Le truc qui leur est reproché, c’est de limiter les comptes des joueurs gagnants. Les médias, 11 ans après l’ouverture, se rendent compte que finalement, les bookmakers français ne sont pas très gentils. Qu’ils incitent les gens à perdre et limitent les joueurs gagnants. Ça fait 11 ans que ça existe. Et ce n’est que maintenant que moi, je vois vraiment un engouement des médias pour ces deux problèmes-là. Ça a même été jusqu’à interpeller le gouvernement et l’ANJ qui a rétorqué un peu certains opérateurs. Qu’est-ce que ça va donner ? Affaire à suivre.
Toujours est-il que le thème de l’addiction est important à débattre. Moi, je vais faire ma vidéo en trois parties.
- Première partie : définition de l’addiction aux paris sportifs
- Deuxième partie : mon exemple personnel et à un instant de ma vie, je l’ai été, je pense, addict, ce serait de mauvaise foi que de le nier.
- Et troisième partie : comment éviter, avec différentes solutions que je vais proposer.
L’addiction dans les paris sportifs
Donc, première partie : qu’est- ce que c’est que l’addiction ? C’est assez facile à décrire. Là je suis sur le site que tous les sites français mettent en bannière en haut de leur site. C’est-à-dire que si vous avez un problème de jeu, vous pouvez appeler ce numéro-là : 09 74 75 13 13 : joueur info service. Donc, les signes inquiétants, il récapitule assez bien. C’est à dire, je veux plus d’argent que prévu ; passer de plus en plus de temps sur ces paris sportifs ; éventuellement, devenir irritable au niveau de l’entourage.
On est énervé parce qu’on perd, donc, l’entourage se rend compte qu’il y a un changement de comportement. Quand le jeu n’est plus un jeu, etc. Donc, grosso modo, perdre de l’argent de plus en plus, vouloir miser pour se refaire, ne pas être bien ; peut-être, on est vraiment dans les cas extrêmes, aller jusqu’à emprunter de l’argent à des proches, à la banque, je ne sais où pour se refaire. Là vraiment, on perd le contrôle, on veut toujours jouer tant qu’on n’a pas de gain.
Témoignage et entourage
On a aussi un deuxième site : SOS joueurs. Un témoignage, je pense que c’est pas mal de prendre un témoignage, il y en a pas mal. Dans le site SOS joueur, il y a un autre numéro (09 69 39 55 12). Je n’ai jamais appelé ce numéro, mais si jamais vous avez des problèmes avec le jeu, la première chose à faire de toute façon, c’est d’en parler. En parler à des amis autour de vous. Si vous avez peur d’être jugé, appelez ces numéros, ils sont habitués à entendre des témoignages assez lourds.
Par exemple, j’en prends un : « mon copain est accro sportif, il jouait déjà quand on s’est rencontré » je ne vais pas tout lire, difficultés financières, la fille avait un prêt de 5000 euros, elle lui prête 1000, puis 2000. C’est elle qui se retrouve en galère par rapport à son prêt de 5000 puisqu’elle a dû lui donner quasiment la moitié. Il lui doit de l’argent, les paris passent avant, il continue de parier, me laissant en difficulté, ne comprennent pas mes plaintes, difficulté dans la vie de couple évidemment ; passe énormément de temps à regarder les matchs, les paris qu’il va faire. Cela devient de plus en plus compliqué à gérer, il ne se rend compte de rien, donc problème de bilan, vraiment pris par le fait de vouloir gagner, etc. Malgré tout, je l’aime, je ne peux pas vivre comme ça, que faire, etc. complètement perdu…».
Des témoignages comme ça, il y en a plein. Voilà, on a 10 mille euros de perdu en 7 ans. Donc, c’est quelque chose dont il ne faut pas nier l’existence. Ici, sur la chaine, on est plutôt à parler d’investissement. Mais ça m’est en partie arrivé, pas dans des cas extrêmes comme ici, mais ça, on le verra dans la deuxième partie. Après, il faut essayer de comprendre pourquoi on en vient à cet état-là.
L’importance de l’approche des paris sportifs
Les autres causes que je peux rajouter autrement par rapport au site, c’est notamment avoir des attentes irréalistes en termes de pari sportif. Penser qu’on va gagner gros facilement et rapidement, et en plus avec peu d’argent. Donc, typiquement faire les gros combinés de la mort qui tue, cote à 50, combi booster, d’ailleurs les books ne vous encouragent pas à faire ça. 10 euros-20 euros, ça ne parait pas beaucoup pour en gagner 500. Sauf qu’on les perd, on les perd, on les perd.
Donc, une fois qu’on a perdu 200-300 euros, on a envie de mettre plus pour se refaire, puis, on perd. Qu’est-ce que je peux dire autrement ? Ne pas être formé. Avoir des attentes irréalistes, mais ne pas être formé, ne pas maitriser la variance. J’en parlerais peut-être plus dans la partie solution. Alors, mon exemple personnel. Moi, j’ai retrouvé comme un vieux fichier que j’avais depuis très longtemps. Celui-là qui s’appelle vélo.
Faire un suivi de ses paris
C’était mon fichier de suivi à l’époque. Je mettais la ligue, le match, le pronos, le résultat, gagné, perdu. Quand je gagnais de peu, ou je perdais de peu, je mettais des points d’exclamation et tout. Genre, j’ai un moins de 155,5 et à 157, mon under est perdu de peu, donc je mettais deux points d’exclamation. Alors, je suis un peu objectif, c’est-à-dire que quand j’avais de la chance ici Jamtland-Boras, 176,5-177, j’ai de la chance de gagner à 0,5 en prenant mon over, je le mettais quand même.
Cela dit, voilà, là clairement, j’ai de la grosse chance aussi, je gagne pour 0,5 pour mon over, mais je ne mets rien. Là, je gagne mon over ici pour 2,5 points, je ne mets rien. Quand c’est prolongation, là j’ai fait un live, ce que je m’interdis quasiment à faire désormais. Là, j’étais dégouté parce que Lokomotiv Kuban- Moscou, j’ai mon under qui passe, 142 points dans le temps règlementaire, sauf qu’il y a eu prolongation et 161 au final et donc le under est perdu. Là, plus de 172,5, j’ai 172 points et j’ai mes lancers francs ratés.
Ça veut dire que je suivais le match en live, et j’ai vu qu’il y avait un lancer-franc qui a été raté tout à la fin qui me coute mon over qui aurait dû passer, selon moi. Voilà, on a une petite triple prolongation, trop de chance aussi, Bakken Bears- Minsk, celui-là, je l’ai retrouvé pour voir à quel point j’avais eu de la chance. Ce n’est pas non plus tant flagrant que ça, c’est à dire que là, on est vraiment très loin en 2014.
Pourquoi j’ai mis de la chance ? Parce qu’il y a un gros dernier quart temps, 49 points, ce qui est beaucoup pour le dernier quart temps. Donc, mon over est passé d’un et demi point près. Je n’ai pas réussi à trouver le play by play, ça aurait été intéressant, mais je ne l’ai pas retrouvé sur le site de la FIBA, donc je ne vais pas non plus chercher 50 ans.
Le tilt, c’est quoi au juste ?
Moi, quand je dis que j’ai été addict à un moment, c’est par rapport au fait de tilter. C’est-à-dire de miser plus pour se refaire. Donc, ça vient de deux trucs différents : soit ne pas accepter les pertes, c’est-à-dire perdre pendant une longue période donnée. Je n’accepte pas, du coup je mise plus pour me refaire.
Soit ce qu’on vient de voir sous les yeux, si jamais là j’ai une malchance, j’en ai un, ce n’est pas très grave. Si j’en ai 3-4 de suite, notamment que j’ai suivi en live, j’étais vraiment frustré, je me disais ce n’est pas possible, je suis vraiment un gros poissard et tout, et j’avais envie de miser plus pour me refaire. Donc, j’ai notamment quelques captures de paris très vieux.
On ne va pas s’attarder sur ça, mais c’est pour montrer en 2013, vous reconnaissez le bookmaker évidemment. Ma mise, c’était 25 euros. Là, il y a un pari, je ne sais pas ce qu’il fait là : Lakers Charlotte en mode Lakers qui gagne alors que je n’ai jamais fait les victoires sèches au basket, et le handicap, je ne l’ai que maintenant en 2021.
Donc, là, c’était clairement un bet de « hasard », sans aucune analyse précise et tout. Puis, je mets en plus 38 euros, c’est-à-dire plus que ma mise standard qui était quand même à peu près fixée à 25 euros. Là, je pense que si elle ne l’était pas, je n’avais peut-être pas assez. Si j’ai mis 20-43, à mon avis, c’est que je devais partager mon compte.
Voilà pour cette capture-là. Puis l’autre truc c’est celui-là. Je ne sais pas pourquoi je l’ai capturé. Toujours est-il que je l’ai. Donc, 2013, c’est la même période. Et voilà, un match Panathinaikos-Kavala, plus de 150,5, j’ai mis 200 euros. Je ne sais plus pourquoi j’ai mis la capture, mais 200 euros, c’est dix fois ma mise. Je mettais 25 qui était ma mise, voilà, on fait le betting et tout ; et là, 200 euros.
Exemple N°1 : Chine Vs Australie
L’autre exemple que je peux montrer rapidement, des matchs très récents. Je ne les ai pas suivis en direct, mais c’est typiquement le genre de match qui m’aurait énervé. Jeux olympiques Chine-Australie, j’ai pris un under 148 qui est perdu, même 148 et demi, je crois, qui est donc perdu. J’ai très mal anticipé le marché, finalement, j’ai rajouté une mise sur le under 152, je crois.
J’avais ma mise classique 360, le under 148,5, et 100 sur le under 152 que j’avais rajouté puisque le bet était très bon, même si j’ai mal anticipé, ça restait très bon. Le match partait très mal, premier quart temps pour rendre 46 points, et ensuite on a deux petits quarts temps 30 et 26. Le under franchement au dernier quart temps démarrait bien. Typiquement, si j’avais suivi le match, voilà le match qui m’aurait énervé. 70-66, la Chine mène 2-4 points 136. On est à 136 à la minute.
Mon under 148,5, ça fait 12 points en minute. Normalement, ça passe ou si vraiment grosse fin de match avec un lancer franc ou prolongation. Il y a quand même deux « si », mais normalement, la majorité du temps, ça doit passer. L’Australie va marquer un petit deux-points, on risque la prolongation, donc, ça commence à faire peur. La Chine rate son tir. Là, forte heureusement pour moi, l’australienne va rater son tir de l’égalisation. Du coup, on a le rebond chinois.
Reste en 25 secondes, la possession durant 24, forcément, l’Australie va mettre dix secondes à faire la faute, elles ont essayé de récupérer le ballon avant. Lancer franc pour la Chine, elle fait deux sur deux, donc je suis content puisque quatre points d’écart, on esquive un peu l’over time. Puis, en quinze secondes, les huit points, il faut y aller. Et finalement, il va les avoir les huit points.
Temps mort australien 15 secondes, en quatre secondes, un trois points qui rentre. Derrière temps mort chinois, faute australienne, les lancers, les deux marquent. Et là, sans temps mort, on enchaine les trois points australiens. Donc là, c’est vraiment la fin du match, c’est deux lancers chinois, deux lancers réussis ; un trois points Australie ; deux lancers francs chinois, un trois points réussis Australie.
Là, clairement, je pense que le bet est mort : 74-74 en deux secondes. Dans la malchance, il y a une chance. C’est-à-dire que normalement, mon under 152 aurait aussi dû être perdu. On doit filer en over time et sur la remise en jeu de la Chine. En deux secondes à jouer, l’Australie va réussir à faire la faute, je ne sais pas comment, je n’ai pas réussi à trouver la vidéo. Au final, on peut se dire que le under 148,5, gros carton ici. Puis, l’Australie qui va mettre 2-3 points coup sur coup. Ensuite, les deux lancers chinois vont rentrer, c’est comme une grosse fin de match. Donc, typiquement, un match qui m’énerve, qui m’aurait énervé si je l’avais suivi en live.
Exemple N°2 : Sandringham Vs Waverley
Je vous mets la fin, Sandringham-Waverley. En match féminin Australie, moi j’ai le under 152, 5, je crois. Là, on est à 144 à 35 secondes, c’est pareil, le risque de prolongation existe. Une grosse fin de match, genre trois-points de lancer. Ça peut aller vite, mais il faut vraiment que tout rentre. On va mettre la fin du match pour voir ce qui se passe. Typiquement, si j’avais suivi ça en live, j’aurais été dégouté.
C’est Waverley qui a le ballon, les blanches. Ils prennent leur temps au niveau de la possession. C’est logique, ils ne font pas un tir rapide et les autres ne font pas de faute. Elle va nous faire une tire. Rebond Sandringham qui mène une contrattaque, trois points directs. Là, on flirt le over time, cela dit un point d’écart pour aller en over time, il faut y aller. On va passer le temps mort. En plus, Sandringham ne fera que deux fautes, elles ont la faute collective, pénalité c’est qu’à partir de la cinquième collective, donc trois fautes individuelles avant d’emmener Waverley sur les lancers.
En dix secondes, c’est possible que le match s’arrête là. Finalement, ils vont faire les trois fautes. Elle va avoir deux sur deux et là, on va avoir trois points d’écart et deux secondes. C’est un peu la même configuration que tout à l’heure, le match Chine-Australie. Donc, je crois qu’il y a un temps mort à Sandringham. Là, j’ai le under 152, la seule façon de la perdre c’est qu’il y a un trois-points sur la mise en jeu pour la prolongation.
Et c’est ce qui se passe. C’est vraiment frustrant de voir ça en live. Après, en termes de spectacle, c’est beau, je trouve ça magnifique une égalisation en deux heures trois-points. On va regarder comment en deux secondes, elles vont nous déclencher un trois-points avant de marquer. Donc, mon under 152,5, normalement passer dans le temps règlementaire est finalement perdu parce qu’on fil en prolongation. C’était le genre de scénario qui m’énervait avant.
C’est comme ça que je misais un peu plus. Si ma mise à la base c’était 25, je mettais plus et plus encore. Typiquement, je me rappelle que je misais 50 sur un match. Si je perdais, je mettais 100 et si je le perdais, je mettais 200. La plus grosse mise que j’ai faite en perdant comme ça, c’était 800 euros, c’est vraiment énorme, surtout à l’époque, c’était à peu près en 2014.
C’est comme ça qu’on peut perdre énormément. Mon premier truc c’est ça. Puis deuxième truc, c’est perdre quand on ne gagne pas pendant un certain temps sans qu’il y ait forcément les coups de chance- malchance comme on a pu le voir, mais c’est quelque chose qui me frustrait.
Quelles solutions face à l’addiction ?
Dernière partie, on va quand même passer aux solutions, puisque, heureusement, il y a des solutions pour les éviter. D’ailleurs, c’est un truc qui, maintenant, est derrière moi. La première solution, justement, c’est en parler. En parler, l’avouer, c’est déjà un premier pas.
Clairement, l’avouer soit à des amis, soit à des familles, soit appeler les numéros que nous venons de voir, soit laisser un message sur un forum. Il y en a probablement d’autres sur internet. Les débats sur les paris sportifs, il y a plein de clubs, de forums, etc. Commencer à en parler, c’est déjà presque une victoire. C’est-à-dire qu’on reconnait le problème, on s’expose aux autres.
Avoir des attentes réalistes
Ensuite, avoir des attentes réalistes. Je n’ai aucun fichier à montrer. On va le poursuivre après. Moi, depuis que je fais du betting, ça fait 6-7 ans que je gagne vraiment. Je mise en ouverture sur du basket, notamment des marchés de niche. Et mon ROI, il est à peu près de 5%. Je ne vais pas dire qu’on ne peut pas avoir mieux que moi.
Mais voilà, ouverture, niche, 10 ans d’expérience en arrondissant, 3-5%, donc clairement quelqu’un qui débute sur de la ligue 1, foot, marché de masse, en fermeture de marché, il ne faut pas s’attendre à un ROI de 4-5%, et encore moins au-delà. Je parle des sites qui ne limitent pas. C’est éventuellement possible sur les sites ANJ, mais on le verra dans la prochaine vidéo, que malheureusement, quand on gagne trop chez eux, parfois, on est limité. Ce qui est illégal, mais tout ça, c’est la prochaine vidéo.
Donc, les attentes réalistes, c’est avoir un ROI qui est assez réaliste, positif entre 0 et 5%. Sur le très long terme, entre 0 et 5%, c’est très bien. Faire plus, soit sur des sites un peu spéciaux, soit vraiment sur un marché de niche, soit en ouverture. Et avoir des cotes, mais avoir des cotes, on ne va pas faire ça sur des milliers de paris. Les attentes réalistes, c’est de gagner, et on peut très bien gagner, mais avec une bankroll de 1000 euros, on ne va pas faire 500 euros par mois.
On ne pourra pas faire ne serait-ce que 200 euros par mois, ça ferait 20% de bankroll par mois, et ça ferait 200% l’année, ou 240%. Et c’est ça qui ne fait pas rêver les gens. Un ROI de 5%, alors tout dépend du volume, mais quelqu’un qui a une bankroll de 1000 euros, s’il fait du flat betting, on va le conseiller de miser 1%. Bankroll de 1000 euros, on lui dit de mettre 10 euros par pari (déjà ça ne fait pas rêver), il va faire dans l’année combien ? 500 paris, donc il engage 5000.
Il a un retour sur investissement de 3%. Donc, il va gagner 150 pour 1000. Ça ne fait pas rêver parce que, eu égard au travail, 150 euros ne parait pas beaucoup, mais ça reste un placement de 15%. On parle d’un capital de 1000 à la base. Ça fait un ROI de 15%. Et ça pourtant, ça ne fait pas rêver les gens. Les gens, ils veulent passer de 1000 à 3000 en un an. Du coup, on mise de l’argent qu’on est prêt à perdre, qu’on n’est pas prêt à perdre plutôt. On mise plus, on s’expose à la variance qu’on ne maitrise pas, après, c’est une accumulation de trucs.
Eviter les lives
La prochaine chose que j’avais notée, pour moi, ne pas suivre les matchs en live. Ça, c’est mon cas personnel puisqu’on l’a vu dans la vidéo ici, c’est rare que je voie un vidéo, c’est très rare de trouver des biens en vidéo. L’Australie est très bien faite, je trouve des petites ligues d’hiver, elles ont toutes lieu dans les Streams pour tous les matchs sur le site officiel.
Après, si je vois en play by play, ça, je le faisais à une époque. Donc, moi, je vois ce match-là au moment où la Chinoise n’essaye deux lancers. Je me dis, allez, franchement, plus 4 temps morts Australie, bon, il faut qu’elle mette un 3 points, il faut derrière qu’il y ait, genre 2 lancers de 3 points, ou 1 sur 2 de 2 points. On commence à arriver dans un cas alambiqué. C’est ce qui se passe.
Là, on voit sous nos yeux notre argent se dilapider. Encore dans le malheur, il y a un léger bonheur parce que la faute buzzer là, Cayla George fait une faute au buzzer, je ne sais pas comment elle l’a faite. Elle a dû bien se faire engueuler par le coach. Donc, regarder en live, pour moi, c’est une très mauvaise idée parce qu’on subit, en fait, les émotions sont énormes. C’est-à-dire que si je vois ça en live, premier quart temps, je me dis, ça part mal, 46 points, c’est énorme.
Ensuite là, c’est bon, on retrouve des couleurs à la mi-temps, on était pile-poil au niveau de la cote à peu près annoncée. Là, on fait très bel avantage avec une très belle défense chinoise qui limita à 9 l’Australie. Et pour refaire un quart temps énorme derrière, les émotions, elles sont vraiment mises à rude épreuve. Et ça, c’est très mauvais pour le cerveau après qui a quelques clics pour envoyer de l’argent en live. Donc, ne pas suivre les paris en live.
Savoir pourquoi on joue aux paris sportifs
Qu’est-ce que j’avais noté autrement ? Il y a un truc qui parait d’une évidence et je ne critique pas les gens parce que moi non plus je ne l’ai pas fait. Un truc qui parait tellement évident, tiens je vais me mettre sur les macros puisque c’est un peu lié à ça. Mais j’ai d’autres trucs à dire sur ça. Comment éviter d’être addict aux paris sportifs ?
En fait, il y a un truc qui est tout simple, pourquoi jouer de l’argent si on n’est pas sûr de gagner ? C’est-à-dire que les paris sportifs, n’importe qui qui s’y met, et moi le premier, ce n’est pas une critique, mais c’est un constat avec le recul que j’ai maintenant. Pourquoi j’ai mis 200 euros sur Panal alors que je ne sais pas que je suis rentable, 2013, je ne le savais pas.
Là, pourquoi, je mets 25 euros et tout ? Pourquoi je ne mets pas 5 euros ? Parce que ça ne me fait pas rêver, parce que j’ai envie de gagner de l’argent, j’ai envie que le temps que je passe à ça me rapporte de l’argent. Mais sauf que ce qu’il faudrait faire, c’est de mettre des soldes misérables, limite, jouer à blanc. Jouer à blanc, voire 5 euros et 5 euros par match, franchement, voilà, 5 euros, 1 euro, 2euros, peu importe. Je voudrais mettre une toute petite somme, on fait, on tient un bilan, on fait une courbe de bilan comme ça.
Et tant que la courbe n’est pas positive, on ne mise pas plus. En fait, quand les paris sportifs, on mise de l’argent, l’extrême majorité des parieurs misent de l’argent, du 10 euros, du 20 euros, du 50 euros sur une stratégie dont ils ne savent pas si elle est rentable ou pas. Ils ont tous l’espoir de gagner. Mais finalement qui gagne, on sait que c’est un très petit pourcentage, pourquoi pas miser 5 euros en test, voire zéro à blanc, ce serait encore mieux.
Et on ne mise que quand on est rendu à ce niveau-là, on est quand même à 7000 paris, c’est forcément un sacré travail. Rendu à 7000 paris, je me dis, c’est bon, j’ai gagné quand même plus de 200 eux, j’aurais même fait mon choix avant. Genre, même par ici, j’aurais pu le faire. Là, j’aurais dit, au bout de 2000 paris, j’avais déjà gagné 75 eux, c’est bon, j’y vais.
On voit que je galère quand même, c’est-à-dire que je ne gagne pas pendant 4000 paris de plus là à peu près, de 2500, on va dire. Et finalement, ça décolle derrière. Mais pourquoi miser de l’argent alors qu’on, ne sait pas si la stratégie est rentable ? C’est tellement évident qu’on y pense. Mais personne ne le fait, moi inclus. Je ne critique pas parce que moi non plus, je ne l’ai pas fait.
Tenir ses gains à jours
Ensuite, puisque je suis sur la courbe, deuxième chose, moi, pour ne pas tilter, etc. Ce que je faisais, justement, c’était regarder cette courbe de gain. Donc, là ce n’est qu’une première partie, mais c’est largement suffisant pour ce que je vais en faire là. On a quand même 18 milles Paris d’échantillon. C’est voir que les bad run, ça existe, mais que je m’en remets toujours.
Donc, notamment au début, c’était difficile, genre là, on parle quand même de moins de 50 eux. Grosso modo, 75-25. Là, on parle de moins 50 eux en 400-500 bets. C’est quand même une baisse énormissime, ça se remonte. En fait, toutes les baisses ont été remontées. Là, ça parait anodin, mais là on parle déjà de 10-15 eux. Pour n’importe qui, 10-15 eux, quelqu’un qui a une unité de 100 euros, 15 eux, c’est 1500 euros. Ce n’est pas rien du tout, et on s’en remet, c’est ça.
Là, on baisse, on remonte, on baisse, on monte. On peut stagner pendant, mais période interminable ici. Entre cet instant-là, au bet 14000 et celui-là au bet, j’arrondis, 18000 ; grosso modo, je n’ai pas gagné, on va dire entre là et là. Je n’ai pas gagné en 4000 bets, et ce n’est pas anormal. On peut dire, mais comment tu as pu continuer ? Parce que même moi, ça me parait fou. On peut voir le temps que ça représente.
Tiens, c’est le pari 14500 à 18000. Parce que je l’ai tous là, 14500. Donc, du 14500 au 18000e, je n’ai pas gagné. Donc, 14500 puisque j’ai les dates, on va dire 7 octobre 2016. Je n’ai pas gagné du 7 octobre 2016 jusqu’au 18000, c’est-à-dire à peu près là, c’est à peine 18000 jusqu’au 25 janvier. Donc, ça fait, novembre, décembre, janvier, puis quasiment en octobre, on n’est pas loin de 4 mois. Octobre, novembre, décembre, janvier. Voilà, trois mois, trois mois et demi, quatre mois.
Déjà, le volume, moi, je suis partisan du volume. Ça fait que ça, je ne le fais qu’en quatre mois. Alors si je le fais en cinq ans, clairement, j’arrête. Si je ne gagne pas aux paris pendant cinq ans, clairement, j’arrête. Donc, le volume est important pour ça. Et puis pourquoi je tiens ici ? C’est parce que finalement, il y a des gains. Pourquoi je tiens là ? Puisque là, il y a quand même 650 unités qui ont été gagnées en 15000 bets.
Je sais alors que ma stratégie est fiable normalement, que la période très stagnante, j’en ai déjà connu une ici, au début, très longue. Je pensais que c’était derrière moi, globalement, on monte. Mais là, on retrouve cette période très longue à stagner. Donc, regarder sa courbe, ça rassure. Mais pour ça, il faut avoir une courbe qui gagne. Et si on n’a pas de courbe qui gagne, on ne devrait pas miser de l’argent. Puisqu’on ne devrait miser de l’argent que quand on est sûr. On attend que ça décolle un petit peu. Et quand on est sûr, on peut engager plus d’argent et du coup, c’est rassurant dans les mauvaises périodes.
Initiation à la variance
Autre chose, la variance. C’est un truc que je fais depuis moins longtemps. J’ai déjà montré quelques échantillons sur ça. Par exemple : imaginons si je perds 18 sur 100 paris. Moi, j’ai un ROI de 5, cote moyenne 1.93. 100 paris qui a la probabilité de 18. Donc, c’est ça, c’est un cas spécial, je n’explique pas tout mon fichier, mais je vais faire les conclusions.
Déjà, perdre sur 100 paris, ça m’arrive 27% du temps, donc, ça arrive quand même. Et 94% du temps, je suis au-dessus de -10, donc, ça fait quand même dire que 5-6% du temps, je perds plus de 18 sur 100 paris ; ça peut arriver. Les 4000 bets où je ne gagne pas qu’on a vu tout à l’heure. À l’époque, je pense que je n’avais pas un ROI de 5. À l’époque, je n’en sais rien, mettons un ROI de 4, c’est quand même un très beau ROI, qu’elle a prêté de ne pas gagner. De ne pas gagner sur 4000 bets, là, on voit que c’est quasiment impossible.
Qu’est-ce que ça veut dire ? Soit je remonte mes 400 sur 1000, ce qui est assez faible, ça veut dire que je n’ai pas joué, les paris que j’avais n’avaient pas un ROI de 4%. J’ai dû faire la mauvaise, peut-être des bets positifs, mais qui n’étaient pas une excellente qualité. Avec un ROI de 2% déjà, on arrive à, probabilité 10%, c’est fou. 4000 paris, c’est énorme. ROI de 2%, ça fait quand même 80 eux. 4000 paris avec un ROI de 2%, en moyenne quelqu’un gagne 80 eux, donc, qui est quand même assez compétent. Et finalement, une fois sur 10, ça ne gagnera pas. La fois sur 10, elle est tombée ici. Si j’avais un ROI de 2% sur ces paris, on ne sait jamais évidemment.
Formation et stratégie aux paris sportifs
Dernier truc que j’avais noté, c’est se former. C’est un peu un résumé. Je fais un résumé de ce que je fais pour ne pas « tomber dans l’addiction », ne pas tilter, qui est la principale chose qui m’embêtait. Avoir des attentes réalistes. C’est à dire qu’on débute et être positif. Franchement, quand on débute, des attentes réalistes, la politique, c’est déjà très bien. Après, on ira chercher un roc de 20, de 30, de 50, de 100%. Mais ne miser de l’argent que si on est sûr que la stratégie est fiable.
On ne peut jamais être sûr à 100%, mais moi, je fais une stratégie de thèse sur les handicaps. Je l’ai ici, je l’ai rendu à 3100 paris, c’est énorme, j’ai gagné 82 eux. Et pourtant, je mise toujours 40 euros qui est pour moi, la mise test. Parce que pour moi, je ne suis pas encore sûr que cette stratégie est viable à très long terme. On voit sur cette courbe-là. Alors que celle-là, 3000 bets , on peut être bien plus que ça sans gagner. Pour moi, ça, ce n’est pas encore sûr. Donc, je continue cette stratégie, alors que ça fait 3000 bets. Il y a des gens qui m’ont contacté si je faisais un peu du bet, si j’allais vendre ces pronos et tout, alors que moi-même, pour moi, elle n’est pas encore fiable. Je l’espère, mais elle ne l’est pas encore.
Donc, ne miser de l’argent que si la stratégie est fiable. Une fois que la stratégie est fiable, on a cette fameuse courbe de gain, qui est positive, qui nous rassure dans les mauvaises périodes, on peut augmenter les mises. On se forme pour maitriser la variance. Maitriser la variance, les mauvaises passes, ça existe, ça peut durer longtemps. 4000 bets sans gagner. L’importance du volume, elle est là aussi pour moi. Je pourrais faire une vidéo spéciale sur les volumes, mais si je fais 400 bets à l’année, ça veut dire, pendant 10 ans, je ne gagne pas si je tombe dans cette période-là. Donc, ce n’est pas possible. Avec un ROI positif pourtant, on peut espérer qu’il est peut-être légèrement positif et je suis tombé dans les fameux 10% qu’on a vus ici.
Conclusion
On parlait, je reviens au premier truc, on parlait, pour moi aussi, c’était de ne pas suivre le live. Ce, pour ne pas subir ça de plein fouet. Un petit 3 points buzzer, c’est très beau, moi j’aime bien le basket. Maintenant, c’est magnifique. Une égalisation 3 points buzzer, etc. C’est rare. Là, c’est pareil, je n’ai pas vu le match ici, mais c’est beau pour l’Australie de faire deux 3 points de suite. C’est un beau sport en rebondissement. En spectateur, c’est bien, par contre, en tant que parieur, ça me soule.
Voilà pour cette vidéo, je remets peut-être pour conclure celle-là. Franchement, s’il y a des problèmes, tout garder pour soi, ce n’est clairement pas la meilleure solution. En parler sur un forum de manière anonyme, voire appeler ici, ils sont habitués à recevoir ce genre d’appel 09 74 75 13 13. Quel que soit votre problème d’addiction, quelqu’un vous donnera des éléments de réponse qui vous aideront ou pas, mais qui ne vous feront pas de mal. Mais dans le meilleur des cas, ça aidera. Dans le pire des cas, ça ne fera rien de spécial.