Je vais vous partager dans cet article mon point du vue sur le fait que je pense que vivre des paris sportifs va se développer de plus en plus dans les années à venir un peu comme s’est développé le poker à une époque. Aujourd’hui alors qu’il devient de plus en plus difficile de bien vivre du poker à cause de l’augmentation du niveau de jeu général, le niveau des parieurs est extrêmement médiocre comme l’était le niveau des joueurs de poker il y a 15 ans. Voyons pourquoi.
Vivre des paris sportifs et en faire un métier: un marché qui ne cesse de croître
Le marché des paris en ligne connaissent la même ascension depuis des années et ne semble pas vouloir s’arrêter. Les paris sportifs suscitent de plus en plus d’engouement et cela se vérifie à chaque nouvelle compétition sportive importante.
En 2015 en France on compte près de 740 000 joueurs sur les sites de paris en ligne en France. Le journal Le Point rapporte: « En dehors des paris hippiques qui ont connu une baisse de 7 % au premier trimestre 2016, par rapport aux trois premiers mois de 2015, tous les sports ont vu leur cote progresser : du football au hockey en passant par le tennis, le basketball, le rugby. Et, dans une moindre mesure : le volley, le tennis de table, le ski, le football américain, le badminton, le billard, la natation et le basebal » (accéder à l’article complet ici).
Le journal rapporte également que les parieurs ont misé 250 millions d’euros en un an sur les sites Arjel.
Tout cela pour dire que le marché des paris sportifs fascine et que le gâteau à se partager est énorme lorsque l’on envisage de vivre des paris sportifs.
Mais alors je vous vois déjà me dire, c’est bien beau mais en quoi cela change quelque chose pour moi qu’il y ait peu ou beaucoup de parieurs puisque je joue contre le bookmaker (contrairement au poker où l’on joue directement contre les autres joueurs). Voyons ça dans le point suivant.
Les parieurs sportifs jouent les uns contre les autres
C’est un point que je n’ai pas encore beaucoup soulevé dans ce blog mais c’est quand même une notion qu’il faut avoir à l’esprit. En effet, le but pour un bookmaker n’est pas tout à fait de faire en sorte qu’il n’y ait pas de value mais cela va être plutôt d’équilibrer au maximum les mises autour d’un événement afin que peu importe le résultat, le book en ressorte bénéficiaire à coup sûr. Ainsi, il n’est pas important pour lui de laisser des values bet tant que les mises des parieurs sont équilibrées entre la côte value et celle qui ne l’est pas.
En partant de ce principe, imaginons que tous les parieurs soient de très bons parieurs qui repèrent les values bet. Ce qui se passerait si cela était le cas c’est que tous les parieurs ne miseraient que sur les côtes values ce qui aurait pour conséquence que les bookmakers les ajusteraient au fur et à mesure faisant disparaître ainsi toutes les values et il serait dans ce cas très difficile de gagner de l’argent pour les pros et donc de vivre des paris sportifs. Donc pour simplifier on pourrait dire que beaucoup de bons parieurs = difficulté de faire des bénéfices pour les autres parieurs même si ils sont bons et donc difficulté pour vivre des paris sportifs.
Vous voyez où je veux en venir ?
En poursuivant ce raisonnement, on peut dire à l’inverse que si les parieurs ne sont pas bons et misent aléatoirement sur des cotes values et des cotes qui ne le sont pas, alors les bookmakers n’ont pas besoin d’ajuster les côtes et de supprimer les values puisque le « trade » est déjà équilibré.
Or il faut comprendre que le niveau général aux paris sportifs est… catastrophique. 95% des joueurs perdent sur le long terme et la plupart joue pour le plaisir sans analyser en profondeur leurs paris. Le marché est donc extrêmement profitable pour les parieurs pros.
Pour terminer l’analogie avec le poker je pense que dans le cas de ce dernier, le niveau devient de plus en plus élevé et il est donc de plus en plus difficile pour les pros de bien en vivre (c’est l’effet inverse pour les paris).
Devenir parieur sportifs et en vivre: quelles perspectives d’avenir ?
Ayant connaissance de tous ces éléments, je pense que les perspectives pour les parieurs pros sont très bonnes pour ne pas dire excellentes. Je pense que nous sommes à l’âge d’or des paris sportifs pour les pros un peu comme c’était le cas au poker il y a 15 ans où personne ne savait jouer et où les pros se régalaient. C’est le même effet aujourd’hui dans les paris. Très peu de pros et beaucoup de mauvais parieurs.
Les paris sportifs existent depuis la préhistoire où des hommes se battaient entre eux et d’autres « misaient » sur l’un ou l’autre (avec une récompense autre que monétaire). Ce marché n’est donc pas prêt de s’arrêter.
Il y aura toujours des débutants qui ne voudront jamais apprendre à gagner mais qui joueront simplement pour le « fun ».
Mon avis sur le fait de vouloir vivre des paris sportifs
Un marché des paris sportifs qui explose et un niveau des parieurs extrêmement bas me fait penser au marché du poker il y a 15 ans pour ceux qui ont su prendre le train au bon moment. C’est pour cela que je pense que nous sommes à l’age d’or des paris sportifs.
A bientôt
2 commentaires
Bonjour,
Dans le cadre de mon TPE (oral pour le BAC) je travaille sur les paris hippiques. Je voulais savoir si d’après vous il était possible de vivre des paris hippiques? En prenant compte que c’est un sport qui était en essor au XIXe et XXe siècle et dont les paris sont en baisse aujourd’hui, est-ce qu’il est encore le « bon moment » pour prendre ce train en direction de la fortune comme les joueurs de poker il y a 15 ans?
Hello Raphaelle,
sujet intéressant pour les TPE !
Oui je pense qu’il doit être possible de vivre des paris hippiques pour les très bons connaisseurs et plus particulièrement pour ceux qui ont des contacts dans les différentes écuries et chez les différents jockeys, entraineurs etc.
Pour être honnête je suis pas concentré sur les paris hippiques de mon côté et je n’ai pas de connaissances vivant réellement de cette activité. Ils ne doivent pas être nombreux j’imagine.
David